Située à Malartic, en milieu urbain dans le nord-ouest québécois, la mine Canadian Malartic (MCM) constitue l’une des plus grandes mines d’or à ciel ouvert au Canada. Elle est composée de la fosse Barnat, qui est en opération depuis 2019 et qui maintiendra ses activités jusqu’en 2029, et de la fosse Canadian Malartic, qui a été en opérations de 2011 jusqu’en mai 2023.
Lors de la planification de la vie de la mine, nous avions anticipé que peu après la fin de production d’or de la fosse Canadian Malartic, le parc à résidus minier arriverait à pleine capacité en 2024. Quand les activités minières dans la fosse Canadian Malartic ont pris fin, celle-ci atteignait 1,8 km de long, 1 km de large et 360 mètres de profond. En prenant en considération les dimensions de la fosse, le scénario de l’utiliser comme aire de déposition était tout indiqué.
Cette nouvelle pratique innovante offre une seconde vie à la fosse et minimise les impacts environnementaux associés à un agrandissement du parc à résidus et un empiétement sur la forêt et les milieux humides. C’est la première fois qu’une mine utilise une fosse pour y déposer, à la fois des stériles et des résidus, en la séparant par une berme centrale.
Selon les prévisions actuelles, cela permettra l’entreposage de 168 millions de tonnes (Mt) de stériles et de 108 Mt de résidus dans la fosse, provenant à la fois de la mine Canadian Malartic et de la mine Odyssey. La déposition dans la fosse Canadian Malartic est prévue durer jusqu’en 2042.
Christian Roy, directeur général de la mine Canadian Malartic est particulièrement fier du chemin parcouru pour en arriver là : « Un projet d’une telle ampleur ne peut se concrétiser sans l’engagement et l’expertise de nos gens et de nos différentes équipes. La collaboration a été la clé du succès, autant dans l’élaboration du projet, lors des travaux préparatoires que dans sa réalisation ».
L’environnement au cœur des préoccupations
Avant de choisir de convertir la fosse Canadian Malartic en une aire d’accumulation de stériles et de résidus, plusieurs autres scénarios ont été envisagés et analysés. C’est finalement cette avenue qui a été présentée au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) en 2016 et qui a été entérinée.
Nathalie Tremblay, directrice environnement à la mine Canadian Malartic explique que « comparativement aux aires d’accumulation de surface conventionnelles, ce scénario comporte de nombreux avantages pour l’environnement. Le principal demeure la réduction des dimensions des aires d’accumulation de surface, et donc de limiter l’empiétement sur les milieux naturels. À plus long terme, ça contribue également à la restauration du site ».
Parmi les autres avantages sur l’environnement, ce projet :
• Permet de mieux contrôler les risques d’impacts à la qualité des eaux de surface et de l’eau souterraine;
• Diminue la distance de transport des stériles lors de l’exploitation et du coup, réduit les émissions de gaz à effet de serre, le bruit et les poussières liés à ce transport;
• Minimise les risques qui pourraient être associés aux bris de digues en surface;
• Réduit considérablement le besoin en matériaux d’emprunt requis pour l’aménagement et la restauration d’aires d’accumulation de surface;
La préparation et le fonctionnement
Dès 2023, nous avons entrepris plusieurs travaux préparatoires, et une phase de tests, afin d’utiliser cette fosse comme aire de déposition de roches stériles et de résidus miniers.
Une berme centrale scinde maintenant la fosse en deux. Celle-ci a été érigée à partir de roches stériles. Les stériles et les résidus, sous forme de boue liquide, sont déposés de chaque côté. Cette berme sert également pour le drainage des eaux contenues dans les résidus vers la galerie de dénoyage, située à gauche tout au fond.
Ces eaux sont ensuite pompées jusqu’à la surface pour être acheminées à l’usine de traitement et réutilisées dans nos opérations.
Les résidus seront acheminés à droite de cette berme et la roche stérile sera déposée à gauche. Une fois l’eau écoulée des résidus, il en résulte une sorte de sable qui s’accumulera au fond de la fosse.
Ainsi, au fil des ans, la fosse se remplira et lorsque l’accumulation de résidus sera terminée, elle sera ennoyée naturellement par le bassin versant.
Vue en coupe direction sud. L’eau contenue dans les résidus s’écoulera vers l’extrémité est de la fosse pour être ensuite pompée et réutilisée à l’usine de traitement du minerai.
Informer la communauté
Dans le but d’assurer une cohabitation harmonieuse et de maintenir la relation de confiance avec les citoyens de Malartic, nous avons mis sur pied différentes initiatives de communication par rapport au changement de vocation de la fosse.
Un cahier spécial sur le projet est paru dans notre bulletin d’information et un café-rencontre au Local de relations avec la communauté a également été organisé.
Quatre vidéos ont également été produites par notre équipe des communications et des relations avec la communauté pour permettre aux gens de bien comprendre l’histoire de la mine Canadian Malartic et de sa fosse du même nom, de ses débuts jusqu’à ce qu’elle devienne une aire de déposition. Les vidéos sont accessibles uniquement à partir de l’observatoire du Belvédère de la Ville de Malartic. Celui-ci surplombe directement la fosse Canadian Malartic. Les capsules vidéo permettent ainsi aux citoyens et aux touristes d’obtenir des informations complètes et détaillées sur ce qu’ils voient.
Le projet de déposition dans la fosse Canadian Malartic témoigne de l’expertise de nos équipes et du leadership d’Agnico Eagle en matière d’environnement.
En utilisant la fosse Canadian Malartic pour le dépôt de stériles et de résidus, nous atténuons les impacts de nos activités sur l’environnement, et ce dans le but d’en préserver la viabilité et la diversité.
